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Extraits du Livre Blanc de l’Aluminium (édition 2022)

Francano – Anodel
« Les architectes exigent souvent la certification Qualanod »

Olivier Brillion est PDG des sociétés Francano Industries et Anodel, toutes deux spécialisées dans l’anodisation, le polissage et la coloration de pièces en aluminium. Basée à Talmay, près de Dijon (21), la première réalise un
chiffre d’affaires de 4,5 M€ et emploie 40 personnes. La seconde, située à Hirson, dans l’Aisne, affiche un CA de 3,5 M€ avec un effectif de 36 salariés.
Le groupe est ainsi l’un des leaders en France de l’anodisation de l’aluminium. Francano est aussi l’un des tout premiers à avoir obtenu la certification Qualanod, en 1974, année de création de la certification délivrée par l’ADAL – Anodel l’ayant obtenu pour sa part en 1992, dès la création de l’entreprise. Les deux sites de production tournent en 3 x 8 pour servir leurs clients, gammistes et façadiers, avec une capacité de production proche des deux millions de m2.
« L’anodisation reste un marché de niche par rapport au thermolaquage, explique Olivier Brillion. Tombée plusieurs années en désuétude, ce traitement de surface connaît aujourd’hui un net regain d’intérêt. Il est de plus en plus demandé par les architectes, qui plébiscitent son aspect métallique et cherchent à faire vivre les bâtiments, en acceptant désormais les variations de teintes en fonction de la lumière, tout au long de la journée. Plutôt réservé jusqu’ici au haut de gamme et aux grands projets, c’est également un procédé qui se démocratise : il s’étend à de petits bâtiments, et même à des logements sociaux ».

Le Conex, Lille (59)
La façade joue un rôle de lien entre ancien et moderne, à travers un ensemble de lames verticales dont le rythme varie selon l’irradiation solaire. Si l’on vient du sud-est, l’immeuble, de teinte brune, se mêle aux constructions de brique. Depuis le nord, il offre une apparence blonde, dans la continuité des constructions contiguës.
Photographie – © Chartier-Corbasson
Architectes | crédits : Chartier-Corbasson
Architectes

Parmi les réalisations emblématiques de Francano et Anodel, on peut citer les nouveaux bâtiments de la Cour de justice de l’Union européenne au Luxembourg, avec ses trois tours aux façades mordorées signées par l’architecte Dominique Perrault… Ou les sièges du Crédit agricole d’Aquitaine à Bordeaux, des Laboratoires Servier ou du Bon coin à Paris, de L’Oréal à Clichy, de Dior à Paris, d’Hermès à Pantin… Ou encore l’aéroport d’Orly et ses extensions successives, l’aéroport de Lyon… Au total, « plusieurs centaines de références ».

Siège Leboncoin, Paris (75)
Le nouveau siège du groupe Leboncoin, baptisé UFO, est situé en plein coeur du Sentier (Paris 2e). L’immeuble de bureaux en forme de U en R+6 s’est paré de nouvelles façades pour le transformer en signal architectural. À la place des anciennes façades en béton préfabriqué, les architectes ont imaginé une nouvelle peau constituée d’un mur rideau, assurant à la fois un éclairage naturel et une bonne isolation.
Ce mur est quadrillé de châssis en aluminium anodisé de couleur or et doté de stores blancs motorisés. Côté cour intérieure, les façades sont entièrement vitrées. Cinq boites vitrées placées en porte-à-faux animent également les façades. La plus spectaculaire occupe les deux derniers étages, sur une largeur de 9,30m et un porte-àfaux de 1,40m.
Photographie – © Axel Dahl | crédits : AS
Architectes

Actuellement, les entreprises d’Olivier Brillion sont en train de travailler sur un beau bâtiment de bureaux, avenue de la Grande Armée à Paris, près de la Porte Maillot, qui sera « anodisé avec du bronze 6 de Francano et Anodel ». C’est d’ailleurs cette même teinte « maison » qui a été choisie par un autre architecte, pour un bâtiment de bureaux situé 100 mètres plus loin, dans la rue Pergolèse.

« Aujourd’hui les deux teintes majeures demandées par les architectes sont le bronze et l’or, précise Olivier Brillion, devant l’incolore Nous sommes plutôt en ce moment sur des teintes claires, mais cela peut évoluer dans l’avenir ».

L’ANODISATION UNE ÉTAPE CRUCIALE
« La spécificité de l’anodisation, c’est qu’elle sublime la matière et révèle les défauts, souligne également le PDG. L’anodisation exige donc un aluminium de haute qualité. Le label Qualanod, qui garantit un procédé d’anodisation entièrement maîtrisé, est souvent exigé dans le cahier des charges des architectes. C’est un gage de qualité, de travail bien fait, et de durabilité de l’esthétique des ouvrages dans le temps. Épaisseur de la couche anodique, qualité du colmatage, aspect de surface et couleur, résistance à l’usure et à l’abrasion, solidité de la couche et résistance à la corrosion… Tout le process, les produits et les installations sont contrôlés ».

Siège du Crédit Agricole de Bordeaux © Bernard Lamarque